Définition de LASCIF, IVE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : la-ssif, ssi-v'

DÉFINITIONS

1
Qui se plaît à bondir et à jouer (sens primitif du latin lascivus).
Partout où la nature est gracieuse et belle, Où le chevreau lascif mord le cytise en fleurs
2
Qui est enclin aux plaisirs de l'amour avec une sorte de folâtrerie.
Les Bengalois sont plus jaunes que les Mogols ; ils ont aussi des moeurs toutes différentes ; les femmes sont beaucoup moins chastes, on prétend même que de toutes les femmes de l'Inde ce sont les plus lascives
Se dit des choses, dans le même sens.
Détournez donc ailleurs cette flamme lascive
Les filles d'honneur de la reine, lesquelles lui ont dit que, quand M. le duc d'Anjou [le frère de Louis XIV] les rencontrait, il voulait leur lever la cotte et usait envers elles de termes étranges et lascifs
Tandis que la magnificence et les plaisirs publics de cette ville superbe [Paris] y attirent de toutes parts les étrangers, que la pompe lascive des théâtres et des spectacles surpasse presque celle des siècles païens
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Panégyr. saint Louis.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Caton la leut, et trouva que c'estoit une lettre amatoire et lassive de sa soeur Servilia
de Jacques AMYOT dans Brutus, 5
Folastre et lascive concupiscence
de Michel de MONTAIGNE dans I, 227
Tel aultre ou est oysif, ou est lascif
de Michel de MONTAIGNE dans II, 11
Où Lyce tousjours s'est fait voir Mauvaise, inconstante et lascive
de Philippe DESPORTES dans Bergeries, VI, imitation d'Horace.

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. lascivus, qui aime à jouer, qu'on rattache au sanscrit las, jouer, ou lash, désirer, jouir, prendre, qui ne sont sans doute qu'un même mot.

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